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Cependant depuis quelque temps la frontière entre ces deux types d’activité devient de plus en plus perméable comme en témoigne par exemple l’émergence massive de produits dérivés de crédit de plus en plus complexes.

En résumé, un Quant - ou plus exactement une équipe de "Quants" - doit tout à la fois modéliser, calculer, programmer et simuler. Chacun de ces termes doit s’entendre dans son acception la plus large : on parle là non seulement de la maîtrise d’œuvre mais aussi de la responsabilité de l’ensemble d’un processus complexe pouvant aller, dans le monde anglo-saxon, jusqu’à la réalisation complète d’un logiciel effectivement utilisé par les tradeurs d’un "desk". Il doit donc posséder une connaissance approfondie des marchés sur lesquels il travaille, une aptitude à la modélisation (très souvent de type probabiliste), une grosse capacité d’absorption d’une littérature mathématique foisonnante et souvent ardue, une vraie dextérité dans le calcul et la manipulation d’outils mathématiques de haut niveau (calcul stochastique, statistique et économétrie, équations aux dérivées partielles, optimisation,…), une vaste culture numérique et algorithmique. Toutes ses qualités étant in fine mises au service d’une productivité certaine dans la programmation de "codes", généralement écrits en langage C++.

II. Comment se préparer à la seconde année de Master ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons par quelques informations sur l’évolution en cours des formations diplômantes dans l’enseignement supérieur. Depuis la rentrée 2004, la réforme du LMD (Licence-Master-Doctorat) se met peu à peu en place dans les universités et les écoles d’ingénieurs partout en France. Ainsi, d’ici 2 ans au plus, tous les actuels DEA et DESS universitaires auront laissé la place aux Master 2è année "Recherche" et Master 2è année "Professionnalisant". Il s’agit d’un système qui s’applique à tout le système universitaire européen (hormis… la Grande-Bretagne qui conserve son Master à Bac+3).

Parallèlement, les 3è année d’école d’ingénieurs sont aujourd’hui validées en tant que Master 2è année "Professionnalisant" (et s’ouvrent parfois à cette occasion à des étudiants extérieurs à l’école). Les écoles d’ingénieur peuvent aussi être partenaires d’un Master 2è année "Recherche", toujours dans le cadre d’une coopération universitaire. Sauf dérogation, seul le Master "Recherche" ouvre la possibilité de préparer une thèse.

Quelques confusions à éviter : le diplôme de "Mastère", délivré par la Conférence des Grandes Écoles, est un diplôme (très) professionnalisant antérieur à la mise en place du LMD et dont l’avenir dira la place qu’il conservera dans le système en cours d’édification. Les Magistères existants – conçus comme des diplômes universitaires d’excellence – semblent devoir subsister.

Voilà pour les aspects institutionnels. Mais la question de fond reste inchangée : quel parcours emprunter après BAC S+2 si l’on souhaite devenir Quant ou plus généralement s’orienter vers les métiers de l’ingénierie financière ?
Dans les faits on est amené à considérer deux types de parcours :
    - le cursus "école d’ingénieurs" ou de commerce.

    ou

    - le cursus à dominante universitaire.


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